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Baume Sourne en randonnée VTT
mercredi 8 novembre 2006, par
Cette randonnée VTT à Baume Sourne (624m) part de Marseille, rejoint Allauch et attaque l’ascension du col, puis, traverse le Garlaban pour une descente vers Lascours avant de rejoindre Aubagne puis Marseille.
Parti des quartiers Sud vers 8 heures, le ciel est encore zébré de rose et de violet, annonçant que la fin de l’aube est proche. Pour rejoindre Allauch, j’ai fait le choix de la route la plus plate possible, en prévision des montées qui m’attendent et je passe donc par la Pomme, la valbarelle. C’est au niveau du Chateau Saint Antoine que je bifurque pour rejoindre les Quatre Saisons et la montée vers Allauch.
Peu de monde sur les routes en ce jour de Toussaint, cette première ascension, en partie sous les pins, n’en sera que plus confortable. Je contourne Allauch par la route qui mène au Logis Neuf, aux Termes et emprunte sur la droite la route entrant dans le village. 9 heures sont annoncées au clocher multicolore de l’église d’Allauch. Sur la gauche part une route en lacet qui monte au petit cimetière d’Allauch et par la suite ouvre ses portes sur le Massif du Garlaban.
La route est goudronnée mais grimpe sur des pourcentages impressionnants, plus loin un portail indique l’entrée du jardin, il n’y a plus de bitume après, seulement une piste cavalière qui fait déraper lorsqu’on appuie trop lourdement sur les pédales.
Au loin le Taoumé se laisse deviner, sur la gauche la chaîne de l’Etoile s’étale de tout son long, et montre bien des pistes cavalières à programmer. La piste est praticable, roulante, trop peut-être après le passage des véhicules de lutte incendie en période estivale. Ça et là quelques parcelles de terres cultivées, et des réservoirs d’eau maçonnés. Sur la droite une formidable image vient à mes yeux, le sommet du Taoumé et un site reconnaissable à quelques centaines de mètres de distance : la grotte de grosibou.
A l’approche du col de Baume Sourne, la pente se fait plus forte et la piste plus pierreuse me fait jouer à l’équilibriste. Pied à terre, non , pas pour cette fois, je mets un développement plus petit et le pierrier n’est plus un danger.
Une brume matinale monte depuis Lascours vers le sommet et arrive vers moi, seules quelques gouttes chargées des senteurs de provence parviennent jusqu’à moi : un délice. Au sommet de Baume Sourne, la végétation est plus dense et le sol rougeâtre. Le panneau annonçant le sommet du col est "guillotiné" à sa base, mais le col est bien là. Sur la gauche, la piste continue jusqu’au sommet du Garlaban, je le prendrais tout à l’heure ; pour l’instant c’est le 1/4 d’heure découverte : la recherche de la grotte sombre (Baume Sourne, comme le nom du col et de cette randonnée VTT). Après repérage méticuleux sur la carte et visuellement sur le terrain, la grotte se situe entre le sommet du col et le Jardinet.
Des deux chemins qui sont faces à moi, je choisis le plus ouvert, à flanc de colline, ensoleillé, alors que l’autre part vers la droite directement dans le vallon. Le chemin étant très escarpé, je descend de vélo et le tiens comme un cow boy désireux de maîtriser un taureau par les cornes. Je commence mon ascension descendante et gardant les pieds alertes et les yeux grands ouverts. Après une cinquantaine de mètres, le chemin tourne sur la droite mais sur la partie de gauche, opposée au virage, la roche est plus présente et surtout plus haute. J’avance plus lentement comme pour apprécier mon plaisir et découvrir pas à pas si c’est bien l’entrée de la grotte qui est là. Un renfoncement rocheux n’arrive pas à dissimuler une cavité noire qui se présente à mes yeux. Je pose le vélo dans un coin, heureux comme un gamin, la grotte est bien là, sombre malgré un gros rayon de soleil qui rebondit contre la paroi du fond.
Je me poste face à l’entrée en contrebas, n’osant franchir le bas et là accroupis j’écoute la douce musique de Baume Sourne, faite de plic et de ploc : l’eau des collines. Après quelques minutes d’accoutumance à la pénombre, je découvre une salle immense, d’au moins 5 à 6 mètres de hauteur de plafond. Les parois sont humides et le lieu est calme, reposant. Je reviendrais avec lampe torche, et appareil photo.
Je reprends mon vélo, excité par cette visite et entame la route vers le Garlaban par le col du Tubé (689 m). Dans la descente vers le Plan de l’Aigue, je me sens une âme d’enfant et lâche les freins, à la recherche des premières sensations de descente à vélo, les souvenirs d’enfance sont presque là, il me semble que plus jeune, j’aurais pédalé jusqu’à perdre haleine, ici je me laisse emporter jusqu’à perdre adhérence.
Arrivé au pied du Garlaban, je descends pour cette fois pas Lascours. Le chemin de randonnée n’est pas trop adapté pour le VTT, mais offre une vue superbe sur le Garlaban et sa croix. Quelques pins défient le vent et poussent agrippés à la paroi.
- Garlaban
- Le Garlaban vu depuis le col de l’Espigoulier (été 2005)
Le ciel est d’un bleu d’azur et venant en contraste avec le calcaire blanc du massif donne au Garlaban encore plus de magnificence. La route vers Lascours se transforme vite de pierrier en piste à feux ouverte au tracto pelle à chenille.
Aubagne est ensuite déjà là, puis la route vers Marseille, Saint Menet et les Châteaux Regis et Reynarde.
Je repasse devant l’entrée du Château Saint Antoine et Marseille est déjà sous mes roues. Il est 11 heures du matin. Les 3 Heures de VTT dont la moitié dans le Garlaban se sont vite écoulées, un quart d’heure a été magique et l’ensemble va me laisser le souvenir d’une belle randonnée.
2006, la Toussaint et ses vacances permettent d’organiser une nouvelle escapade en VTT dans le Garlaban. La Grotte est face à moi, de nouveau ... Et comme pour les Bartavelles du coup du roi, le temps a été arrêté l’espace d’un souvenir, d’une photo de la grotte de Baume Sourne