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Un peu d’histoire sur le Commandant de Robien

samedi 29 décembre 2018, par allaudien

Quelles sont les dates et faits entourant le commandant de Robien ? Ce commandant du 7 ème Zouave, mort pour la France et propriétaire du Château Saint-Antoine a des histoires à nous raconter.


Dans Le Commandant de Robien ou Roch Bihan, nous avions vu un survol rapide sur le personnage historique qu’a été le Commandant de Robien.
Voyons quelques détails pour en connaître un peu plus.

Il est né au Foeil dans les Côtes d’Armor le 30 Novembre 1887 et se prénomme Guy Léon Marie.

Un peu de histoire de famille
Guy de Robien est né de Paul Frédéric Marie Robien, marquis de Robien, propriétaire, âgé alors de 35 ans - né le 18 février 1822 - Laval (53 - Mayenne), décédé le 18 septembre 1876 - Robien - Le Fœil (22 - Côtes-d’Armor) à l’âge de 54 ans et de Marie Hélène de Coëtnempren de Kersaint, rentière, âgée alors de 25 ans -née le 21 novembre 1833, décédée le 7 janvier 1893 - Albi (81 - Tarn) à l’âge de 59 ans.

Son frère ainé, Paul Charles Marie de Robien, est marquis de Robien,
Né le 14 octobre 1854 et décédé le 14 juillet 1918 - Robien - Le Fœil (22 - Côtes-d’Armor) , à l’âge de 63 ans, il a été officier de Marine et maire du Fœil.

Un peu d’histoire de patrimoine

Début 2014, le château de Robien, au Foeil, est en vente. Il était depuis huit siècles le fief d’une famille qui a engendré quatre présidents au Parlement de Bretagne.

Château de Robien
Château de Robien à Foeil (22) au sud de Saint Brieuc.

Majestueux château à vendre en Bretagne avec 208 hectares de terrain, 5,3 MEUR

Siège de la famille de Robien depuis 800 ans, reconstruit en 1745 pour Christophe-Paul de Robien, il est retourné à la famille par Paul Frédéric Marie Robien, qui l’a reçu en héritage de Paul-Charles, marquis de Robien et qui mourut sans alliance.
Actuellement le dernier héritier de Robien est Paul VII de Robien (1897 1965) lequel a 4 filles.

Un peu d’histoire militaire
Alors Chef de bataillon au 7ème Régiment de Zouaves et Chevalier de la légion d’honneur, il a été promu Officier de la Légion d’honneur pour prendre rang le 4 Janvier 1915.
Il est décédé le 6 janvier 1915 à Roclincourt sur le champs de bataille alors qu’il venait d’être nommé au commandement du 226 de ligne.

Extrait du livre "Roclincourt-Ecurie, un verrou du front d’Artois" de Jean Marie Girardet spécialiste de la bataille de Roclincourt : "Le mercredi 6 janvier 1915 : A 6 heures précises, une violente explosion projette des mottes de terre à grande distance. Un groupe d’éclaireurs, sous le commandement du sergent major Prot de la 5e Cie, se précipitent sur l’entonnoir creusé à 5 mètres de la tranchée tandis que d’autres zouaves se lancent dans cette dernière. A en juger par les nombreux coups de feu qui les accueillent, elle est très fortement défendue. Ce sont les hommes du Bataillon Trapet du 7e zouaves qui tentent un coup de main sur l’ancienne tranchée 7. Ne pouvant prendre pied dans l’entonnoir, les assaillants se retirent, le sergent major et les éclaireurs déchargent leurs armes et reviennent en rampant. Pendant ce coup de main, les défenseurs de la tranchée B12 et de sa parallèle avancée ont peine à se maintenir, ils sont abimés et déchiquetés sous la nappe d’explosifs. Par les sapes, le long du chemin creux, deux colonnes allemandes se lancent à l’assaut et pénètrent dans les lignes. Une contre-attaque des deux compagnies confiées au commandant de Robien réussit pleinement et permet de faire une vingtaine de prisonniers. L’ennemi est refoulé dans ses tranchées, mais le commandant de Robien et le Lieutenant cohen-Solal sont tués."

Sa sépulture se trouve au Cimetière National de Maroeil, proche de Roclincourt.

Extrait du livre Historique d’un régiment à fourragère rouge, le 4e régiment de zouaves-tirailleurs pendant la grande guerre
"En octobre, transporté dans le Pas-de-Calais, le 1° Régiment de Marche de Zouaves a livré l’assaut au Mont-Saint Eloi. Son 6° Bataillon (provoquant l’admiration du commandant de l’artillerie qui, juché sur un caisson, suivait le combat à la jumelle) s’illustrait en enlevant de haute lutte le bois de Berthonval, en dépit de la fusillade et des tirs désespérés des mitrailleuses.

Ce même Bataillon a conquis de nouveaux lauriers dans le Secteur de Roclincourt, sur la route de Lille au Nord d’Arras. Il a subi l’affreuse guerre de mines, et soutenu la guerre de coups de mains, recevant des assauts incessants auxquels il répondait par des assauts, faisant merveille dans la nuit du 4 au 5 décembre, où ses Zouaves bondissaient sur le terrain pour affronter les attaques ennemies sans cesse renouvelées, faisant merveille encore les 7 et 8 décembre où, dans une affaire brillante, savamment conduite et généreusement exécutée, il capturait plus de 100 Bavarois.

C’est dans le tumulte de l’un de ces combats que le Commandant de Robien s’élance le premier en brandissant sa canne et tombe héroïquement en criant : « En avant, mes enfants !. »
"

Guy de Robien
La signature du Comte de Robien


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